Sylvain, pouvez-vous nous raconter quelle est l’origine du projet Le Scriptarium au Théâtre Le Clou ?
En quoi l’idée de l’engagement est-elle inspirante pour vous ?

SS : On vit dans une période qui n’est pas facile, où il se passe plein de choses à toutes sortes de niveaux. De mon côté, je sens chez les jeunes une d’urgence d’agir, d’être dans l’action. Peut-être que ça découle du fait qu’on a vécu une pandémie où tout s’est arrêté pendant deux ans. Maintenant qu’on a le pouvoir de reprendre les choses en main, il y a un sentiment d’urgence de le faire pour changer les choses. Peut-être aussi que c’est une réaction face à cette anxiété qui gagne du terrain. La thématique de l’engagement est arrivée très tôt dans nos discussions avec la Dre Liu et pour nous, c’était très fort puisque c’est à la fois très présent dans sa vie à elle, mais aussi un état d’esprit qui rejoint beaucoup les ados. À cet âge-là, il y a quelque chose de très volontaire, de très d’affirmé qui fait qu’on a la volonté de s’engager. 

Dans le défi d’écriture du Scriptarium 2024, on retrouve cette question : « Y a-t-il une cause, une conviction, un sujet, un thème qui te tient particulièrement à cœur ? Quelque chose pour laquelle tu serais prêt·e à perdre des plumes… »
Selon vous, pour s’engager, il faut être prêt à perdre des plumes ? À ce que ça nous coûte quelque chose ?
Sylvain, comment s’organise le processus d’écriture du Scriptarium ?
Est-ce que vous pensez que l’art peut être une forme d’engagement ?
Quel est selon vous l’impact qu’un projet comme le Scriptarium ?
Que diriez-vous aux gens qui peut-être ne s’engagent pas parce qu’ils craignent de ne pas avoir un impact ?