C’est quoi, Explosion ?

Vous détruisez les objets du patrimoine pour les transformer en matrimoine. Qu’est-ce que le matrimoine ?

Il y a un aspect participatif à votre travail. Comment décririez-vous le type de participation du public que vous cherchez à susciter ?

GL : Dans nos précédents spectacles, on encourageait le public en leur disant : « Vous pouvez crier, vous pouvez filmer ». Cette fois-ci, on tient pour acquis qu’iels vont comprendre que tout est possible. Je pense que rapidement, tout le monde va sentir que c’est un espace où l’on a la liberté de hurler. Tout ça relève aussi de notre recherche constante de danger. On ne veut pas toujours avoir le contrôle. C’est ça qui est intéressant. Nous, on aime profondément le théâtre, c’est notre médium, et on s’investit au complet là-dedans. Et on veut que les gens continuent d’aller au théâtre. Mais pourquoi ils payeraient 40 $ le billet, feraient venir une gardienne et prendraient la peine de se déplacer, alors qu’ils pourraient très bien rester à la maison et regarder un film ? On pense qu’il faut vraiment qu’il y ait un élément fort, unique à chaque représentation. Les gens doivent pouvoir se dire : « J’étais là ». Il faut ramener cet aspect-là et selon nous, ça passe par une notion de danger.

Quelle est la place de la violence dans ce spectacle où vous détruisez des objets ?  
Vous avez créé ce spectacle à six mains et vous dites que vous avez un mode de travail horizontal, comment est-ce que ça s’articule, concrètement ?

Comment cette création s’inscrit-elle dans l’ensemble du parcours de votre compagnie ?