Cinquième année des nouveaux Cahiers version électronique. Erre d’aller. Mise à jour. Nous sommes au cœur même de ce que nous souhaitions. Orientant toujours les textes sur les thèmes et propos des œuvres à l’affiche, les Cahiers d’automne et d’hiver ont multiplié depuis 2015 les styles littéraires, transformé leur approche graphique et esthétique et confié à des commissaires différents chacun des numéros pour que notre réflexion sur l’art et sur la société dépeinte dans les œuvres ait sans cesse de nouvelles plumes et de nouveaux regards. Fictions passionnées, recherches historiques, liens pédagogiques, manières ludiques, points de vue politiques, l’important est de ne jamais perdre le sens des mots art, scène et apprentissage, même s’il est bon de parfois s’éloigner des œuvres pour mieux divertir, informer, outiller et combler le lecteur- spectateur.

Pour ainsi toujours être au fait de ce monde qui accélère toujours la cadence de sa transformation, pour s’adapter aux moindres souffles du vent, ses tourbillons, son étrange calme et ses insistances, il faut s’y connaître un peu bien sûr, mais il faut surtout prévoir ce que seront les spectacles et comment ils battront, à l’automne ou à l’hiver, la mesure du temps qui va. C’est là que tout existe. Et c’est sur ce fil fragile, qui bouge sans cesse, que nous tenons à ce que nos collaborateurs se lancent.

Je tiens à remercier les huit commissaires des Cahiers 2015-2019 (Jean-Simon Traversy, Nicolas Gendron, Emmanuelle Jimenez, Joëlle Bond, Louis-Karl Tremblay, Stéphanie Cardi, Marika Lhoumeau et Mathieu Gosselin) qui ont précédé celui que vous fouillez à l’instant. Je dis merci bien sûr à Julie Houle et à Ping Pong Ping pour leur travail d’exception depuis cinq ans. Et je suis tout joyeux de vous présenter les textes de ce Cahier d’automne dont les auteurs et autrices (d’abécédaire à entrevues, comme de fictions à points de vue) ouvrent bellement, finement et en fluidité notre saison 19-20 de leur littérature généreuse, inventive, cohérente. Et ça, c’est certes grâce à la vigilance, au discernement, à la curiosité et au grand plaisir de la langue et des mots de notre guide-commissaire, Tristan Malavoy.

Allez-y. Ça se lit tout seul. Ou en groupe. Ou à voix haute. Dans l’ordre ou pas. Sans voir les spectacles ou après les avoir vus. Comme vous voulez.

 

Bon automne.

Claude Poissant, directeur artistique