Qu’est-ce qui vous inspire chez Jules Verne ? Et quel a été le déclic pour la création de cette œuvre originale ?

Mais si on remonte encore plus loin, le premier élément déclencheur pour cette œuvre, c’est le souvenir de la bibliothèque de ma maison d’enfance où il y avait une rangée dédiée à Jules Verne. Tous ses romans, dans la même collection, situés exactement à la hauteur de mes yeux d’enfant. Donc, même physiquement, ce fut mon premier horizon artistique. J’avais gardé l’idée d’un spectacle qui commence dans une bibliothèque et d’une rangée de livres qui finit par se garnir des œuvres d’un nouvel auteur du nom de Jules Verne. Parce que dans cette pièce, il s’agit bien d’un jeune Jules de 20 ans, avant qu’il ne soit écrivain. On dépeint l’éveil de sa vocation, inspiré par une Joséphine fictive.

Aussi, c’est une constante dans les productions du Théâtre Advienne que pourra de marier plusieurs langages théâtraux, que ce soit dans Sherlock Holmes, Les trois mousquetaires ou La nuit des Rois. J’aime le côté pluridisciplinaire et aller puiser l’inspiration un peu partout. Dans ce cas-ci, on intègre ombres, marionnettes et maquettes au spectacle et les différentes disciplines viennent nourrir l’œuvre. On cherche à imiter l’imaginaire d’un enfant qui s’amuse avec tout et qui s’invente une aventure. On tente de rester minimalistes, de faire voyager simplement. Ce qui est beau au théâtre, c’est qu’on accepte rapidement la convention. On a le goût de se faire raconter une histoire et Philippe en a écrit une superbe qu’on essaie de magnifier pour faire réfléchir et éveiller la curiosité des spectateur·rice·s. Et tout est mouvant jusqu’à la première, c’est le propre des arts vivants pour moi. Le patron, c’est l’œuvre, ce n’est pas nous. Il faut l’écouter le mieux possible, la suivre où elle veut aller.

Comment est venue l’idée d’inventer le personnage de Joséphine Verne ?

Comment avez-vous inclus les faits historiques et scientifiques à la trame fictive et fantastique ?