Je suis… comblée. Quoi de mieux pour ma curiosité gloutonne et mon appétit artistique gargantuesque que de pouvoir plonger simultanément dans autant d’univers si différents les uns des autres. De me mettre sous la dent des propos aussi riches que divers. Des langues aussi multiples. Celle, truculente et éblouissante, de Rabelais; celle, incisive et lucide, de Tremblay; celles, poétiques et engagées, de Pauline Julien et Gérald Godin par le truchement de Marie-Christine Lê-Huu; celle, délicate et tchekhovienne, de Clara Prévost; la langue coup de poing de Marc-André Brunet; la langue fantaisiste de Emily Pearlman, traduite par Danielle Le Saux-Farmer; et celle, remise en question et étudiée sous toutes ses coutures par Arnaud Hoedt et Jérôme Piron.
Je suis… réjouie. L’enthousiasme et la générosité avec lesquels les collaborateurs ont répondu à l’appel m’ont beaucoup touchée. Quelle joie de recevoir dans ma boîte courriel, au fil des jours, ces nombreux textes, éclairant notre chemin vers l’essence et la force des œuvres proposées.
Je suis… rassurée. De voir que le théâtre est toujours aussi vivant, qu’il peut créer toujours autant de rencontres, susciter autant de questions, animer
autant de débats, bref, toucher autant de gens.
Bonne saison !