Depuis combien de temps êtes-vous des ami·e·s et des complices de création ?

Pourquoi Peau d’âne ?
Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce conte ?
Justement, comment avez-vous procédé pour cette adaptation textuelle à quatre mains ?

Sophie : Franchement, on est assez bon pour créer ensemble, rebondir sur les idées, compléter les phrases de l’autre. On a chacun nos couleurs dans l’écriture. Félix-Antoine est beaucoup dans la sonorité je dirais. Moi, j’aime beaucoup le rythme, j’essaie d’intégrer des touches d’humour, des doubles sens.

Félix-Antoine : C’est un spectacle où la conception occupe vraiment une très grande place. Le texte est assez présent, mais on a travaillé de très près avec tous les concepteur·ice·s pour élaborer une écriture scénique globale. Ma compagnie, Création dans la chambre, qui coproduit le spectacle, a toujours mis ce type de démarche de l’avant. On cherche à ce que les langages puissent réellement entrer en contact, qu’il y ait une certaine horizontalité dans la collaboration avec de tous ces artisan·e·s. Et le public est aussi toujours au cœur de nos réflexions dans la création. On cherche à ce que les gens sentent quelque chose et même si on aime bien installer un certain mystère et user d’énigmatisme, on ne veut pas que les spectateur·ice·s se sentent abandonné·e·s.

Parlez-moi de ce que vous avez voulu détourner du conte original dans votre adaptation :
Le conte de fées classique se termine par le projection heureuse et parfaite du couple et de la famille qui évolue dans la joie jusqu’à la fin de leur jour. Comment avez-vous transformé cette finale un peu simpliste ?