Outre « candide » ou « optimiste », quels seraient les trois mots qui décrivent bien ton personnage et pourquoi ?

Comment s’inscrit ce rôle dans ton parcours de comédien ?

C’est la première fois que je collabore avec le metteur en scène Hugo Bélanger. Son travail est ancré dans un imaginaire très théâtral et joue avec des codes du masque et de la commedia dell’arte, un terrain que j’ai peu exploré depuis l’école de théâtre, mais qui m’intéresse beaucoup. C’est un travail physique qui demande énormément de précision, autant dans le corps que dans le fil de pensée. C’est donc, en soi, une formidable école de jeu.

Candide est un personnage à contre-rythme. Dans la pièce, je suis entouré de personnages très drôles, alors que ma partition est plus ancrée dans le réel. J’ai eu l’occasion de jouer quelques « jeunes premiers » dernièrement, notamment dans Moi, Jeanne à Espace Go et L’Éveil du printemps au TDP. Le défi dans de tels rôles est de trouver son plaisir, et surtout, son aplomb. Mais c’est aussi une grande chance d’être sur scène du début à la fin d’une œuvre. On la traverse, on se laisse transporter par le récit et, d’une certaine manière, ça devient très facile à jouer.

Des suggestions d’œuvres en lien avec cette pièce ?

L’archétype du personnage « pur et innocent » est abondant dans la littérature et le cinéma. De mon côté, en préparation pour Candide, j’ai trouvé plusieurs réponses dans L’idiot de Dostoïevski et dans des personnages comme le robot C-3PO de Star Wars, Edward aux mains d’argent et même Bella Baxter dans Poor Things. Ces personnages partagent avec Candide le trait d’une farouche honnêteté qui est très drôle, mais aussi une étrangeté qui les rend intéressants.