Avec
Carl Béchard,
Éloi Cousineau,
Florence Deschênes,
Gabriel Favreau,
Tommy Joubert,
Marilou Leblanc,
Phara Thibault
et Marie-Ève Trudel
► RENCONTRE AVEC LES ARTISTES :
Le samedi 22 novembre après la représentation de 16h.
Résumé
Candide, jeune homme bon et sans malice, vit dans le château du Baron, là où il a pour maître de philosophie un dénommé Pangloss. Mais un baiser avec Cunégonde, la fille du Baron, lui vaut d’être chassé sur-le-champ. Il est dès lors entraîné malgré lui dans un périple aux quatre coins du globe, où il découvre que, contrairement à ce qu’on lui a enseigné, tout n’est peut-être pas « pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Par monts et par vaux, il se frotte pour la première fois à la guerre, à la famine, aux catastrophes naturelles et aux injustices. Paru au 18e siècle, ce conte initiatique de Voltaire, un immense succès de son vivant, a traversé les âges grâce aux questions existentielles qu’il sème avec acuité. Que faire lorsque l’on prend conscience du monde environnant et des travers de l’humanité ? Comment agir devant ce qui nous dépasse, et quel est notre rôle à jouer ? À quoi sert-il enfin de « cultiver son jardin » ?
En collaboration avec le Théâtre Denise-Pelletier, cette création du prolifique Théâtre Tout à Trac (Le rêveur dans son bain ; Münchhausen, les machineries de l’imaginaire), menée par son directeur artistique Hugo Bélanger, convie à un voyage philosophique et créatif des plus vivifiants. Une théâtralité exacerbée où circulent le jeu masqué, le jeu choral et l’art de la marionnette, dans une fresque foisonnante au cœur des paradoxes de l’expérience humaine. En son centre, ce Candide qui, en dépit de tous nos défauts, nous rappelle que nous détenons les dons extraordinaires du rire et du rêve.
Biographies
Mot du metteur en scène
« Il faut cultiver son jardin »
Voici ce que répond Candide à la toute fin du conte après avoir survécu à mille et unes aventures qui l’ont fait voyager à travers le globe et côtoyer guerres, famines, tortures, massacres et autres avanies dont seul l’humain est capable.
Que faire lorsque nous prenons conscience des malheurs, des guerres, des crises humanitaires et climatiques, des injustices sociales et l’insensibilité des riches et des puissants de ce monde devant tout ce qui arrive ?
Faut-il se fermer les yeux ? S’enfermer dans un optimisme béat comme le philosophe Pangloss qui professe que, quoi qu’il arrive, « tout va pour le mieux pour le meilleur des mondes » ou, au contraire, faut-il sombrer dans la noirceur et le pessimisme de Martin, le philosophe nihiliste que Candide croisera sur sa route ?
Et s’il y avait une troisième voie ?
Voltaire a écrit ce conte philosophique à la suite d’un terrible tremblement de terre qui tua 60 000 personnes à Lisbonne en 1755. Cette immense tragédie, en plein siècle des Lumières, ébranla de nombreux penseurs de l’époque dont Voltaire qui se questionna sur l’apparente « indifférence » de Dieu face aux malheurs des êtres humains.
Voltaire créa donc ce personnage de Candide, antihéros et homme profondément bon mais naïf, pour le confronter aux pires calamités afin de mettre au défi l’optimisme de son personnage. Ces aventures sont racontées avec humour et ironie car, devant autant de bêtises et de choses horribles, Voltaire a décidé qu’il fallait mieux en rire qu’en pleurer.
Tout comme il est plus nécessaire que jamais de dénoncer et de ridiculiser les Père Ubus qui se prennent pour des chefs d’état et les milliardaires qui louent la ville de Venise pour se marier alors que leurs employés doivent pisser dans des bouteilles en plastique afin de ne pas ralentir « la productivité » de l’entreprise.
C’est pourquoi nous avons choisi de raconter l’histoire à travers une troupe de bateleurs qui, comme le peuple à l’aube de la révolution française de 1789, se met peu à peu à s’affirmer et vouloir avoir voix au chapitre. Comme les humains se questionnant sur leur place et leur rôle sur la Terre, ces personnages se questionnent sur leur place et leur rôle sur la scène.
Derrière cette troupe de bateleurs se cache une autre formidable troupe formée d’artistes, d’artisans et de techniciens partageant tous cette même passion pour la scène, pour les spectacles, pour l’art, et, surtout, pour ce besoin, plus vital que jamais en cette période sombre : celui de se réunir, tous ensemble, pour se raconter des histoires.
Pour rêver et espérer.
Je voudrais dédier ce spectacle à un grand rêveur qui a su inspirer et donner espoir à des centaines d’artistes pendant près de 50 ans : Claude Poissant.
Cher Claude, le jeune homme qui rêvait de devenir metteur en scène il y a 30 ans et qui a vu, dans tes yeux, que ce rêve était possible, ne te remerciera jamais assez.
Bon spectacle !
– Hugo Bélanger
Metteur en scène et adaptateur
Équipes
Assistance à la mise en scène et régie
Alexandra Sutto
Scénographie
Jonas Veroff Bouchard
Costumes
Jessica Poirier-Chang
Lumières
Leticia Hamaoui
Musique originale et environnement sonore
Sébastien Watty Langlois
Accessoires
Alain Jenkins
Conceptrice des maquillages et coiffures
Véronique St-Germain
Assistance aux costumes
Pascale Bassani
Direction de production
Michel Tremblay
Direction technique
Pierre Dufour
Stagiaire
Gabriel Proulx-Dumay
Dans les médias
La distribution de huit interprètes — où brille particulièrement le vétéran Carl Béchard dans la peau du grandiloquent philosophe Pangloss — déploie une énergie et une conviction sans faille. Tous, sauf Gabriel Favreau, qui campe (adroitement) le personnage-titre, cumulent plusieurs rôles et enchaînent les changements de costumes et de postures suivant une cadence soutenue.
Critique de Sophie Pouliot, Le Devoir
Grâce à des procédés scénographiques créatifs, notamment des éléments de décor réutilisés dans plusieurs tableaux, les éclairages et l’ajout de trappes sur la scène, le public est transporté dans tous les pays que découvrent Candide et ses compagnons durant ce parcours initiatique.
Critique de Léa Bégis, Sors-tu?
Gabriel [Favreau] est l’un des interprètes les plus singuliers que j’ai rencontrés ! Chaque personnage qu’il crée est empreint d’un mysticisme étonnant et d’une porosité qui émeut dès les premiers instants.
– Olivier Arteau, metteur en scène, au sujet de Gabriel Favreau, interprète rôle-titre dans Candide, La Presse
Les comédiens s’investissent à fond physiquement : ils jouent plein de personnages, ils manipulent du décor, ils manipulent des marionnettes. Ils font plein plein plein de choses, donc ils ne se reposent jamais une seconde. Ça demande beaucoup beaucoup de travail, de rigueur. Et en même temps c’est très stimulant !
– Hugo Bélanger en entrevue avec Hélène Denis, Aux quotidiens (Canal M)
Espace Prof
Que ce soit pour la sortie d’un groupe d’élèves ou la sortie d’un niveau complet, le Théâtre peut recevoir jusqu’à 800 spectateurs par représentation, sauf dans de rares exceptions.