Comment vous êtes-vous inspiré de l'œuvre de Machiavel pour créer votre Prince et l’intégrer dans votre univers ? Qu’en est-il resté ?
Comment la collaboration avec la professeure et politologue Isabelle Lacroix a-t-elle teinté votre processus de création ?
Quels sont les principaux liens entre votre fiction et l’actualité récente ? Si l’on regarde du côté des États-Unis avec le privé et l’étatique qui s’entremêlent par exemple.
Olivier Morin : Un autre lien avec l’actualité c’est qu’il y a de plus en plus de puissances qui utilisent le fake news, démagogie éhontée, manipulation dégueulasse et ça marche ! Le monde souscrit à ça. Cette façon de s’adresser au peuple pour avoir son adhésion est nommée textuellement dans Le Prince de Machiavel : « Gouverner, c’est faire croire. »
On est dans le futur, oui, mais on ne parle jamais que de soi. On imagine ce qui pourrait advenir, mais c’est toujours en résonance avec ce qu’on vit et ce qui nous inquiète. Le futur, c’est une boule de cristal pour parler d’aujourd’hui, maintenant.