Si lors d’un spectacle, celles et ceux dont nous prenons le plus conscience sont les interprètes sur scène, il y a toute une armée de conceptrices et de concepteurs derrière eux ! Dans le cadre du spectacle L’éveil du printemps, nous avons voulu nous entretenir avec l’une d’elles, Amélie Trépanier, scénographe.

UNE SCÉNOGRAPHIE EN LIEN ÉTROIT AVEC LES AUTRES CONCEPTEURS

Nous l’aurons compris, Amélie a évidemment travaillé de pair avec Olivier Arteau, mais aussi très étroitement avec Jean-François Labbé, à la lumière. « Un décor mal éclairé ne parle pas autant ! ». Après plusieurs heures à faire des tests, à essayer des choses, ils ont réalisé que si le décor était beige, une fois éclairé, il prendrait de l’ampleur, du mouvement. Les couleurs ont donc été testées en fonction de leur capacité à boire la lumière et après plusieurs essais de teintures et de couleurs dans l’éclairage, les teintes furent choisies. « C’était ma volonté depuis le début ; d’avoir des médiums avec lesquels on travaille qui se colorent bien et qui peuvent devenir autre chose. »

S’il y a donc quelque chose à retenir du travail d’Amélie Trépanier sur L’éveil du printemps, c’est que rien n’est jamais fixé tant qu’il n’a pas été mis en lien avec tous les autres éléments du spectacle. Son écoute des autres disciplines et son désir qu’au final, toutes les conceptions ne fassent qu’une, n’auront pu qu’ajouter à la force du spectacle. Nous avons ici la preuve que lorsque le texte, la mise en scène, la scénographie, la lumière, les costumes et la lumière se parlent, l’œuvre qui prend forme sous nos yeux devient entière et pleine de sens.