Toutes les deux, dans votre travail de traduction pour Fanny et en mise en scène pour Alexia, c’est la première fois que vous vous attaquez à un classique. Aviez-vous un lien particulier avec ce texte et qu’est-ce qui vous a attiré vers ce projet ?
Fanny, on dit que le travail de traduction consiste à faire des choix. Quels types de décisions as-tu dû prendre dans ce cas-ci ?
Le synopsis de La ménagerie de verre est tout simple : une mère et ses deux enfants vivent dans un deux-pièces de Saint-Louis aux États-Unis. Le fils, Tom, rêve de quitter son emploi qui l’étouffe. La fille, Laura, timide et handicapée, ne vit que pour sa ménagerie de verre.  À la demande de la mère, Tom invite à la maison un collègue de travail, Jim, comme prétendant pour sa sœur. Au-delà de cette prémisse, de quoi parle cette pièce selon vous ?
On dit de La ménagerie de verre que c’est une « memory play ». Qu’est-ce que ça veut dire et comment t’es-tu servi de cet aspect du texte dans ta mise en scène Alexia ?
L’histoire se déroule à Saint-Louis, dans l’état du Missouri, mais la mère est originaire du Mississippi et fait référence à la culture du sud, à ses souvenirs d’un autre temps.
Que faut-il comprendre de cette géographie ?
Alexia, tu as choisi de travailler avec Fabrice Yvanoff Sénat, un comédien racisé, pour interpréter le rôle de Tom. Pourquoi ?

Bien sûr, il y a une responsabilité de se questionner sur ce que nos choix disent et quel message nous pouvons envoyer. Nous avons abondamment réfléchi à ça avec Fabrice, ainsi qu’avec toute l’équipe. De plus, j’ai fait appel à la dramaturge Alexandra Pierre, avec qui j’avais déjà travaillé auparavant, afin d’avoir un regard de femme noire sur cette question, mais aussi pour qu’elle m’accompagne plus largement dans mon processus.