À nous de jouer.
Bienvenue, entrez et ne faites pas comme chez vous.
Découvrez, abandonnez quelque chose. Rêvez, riez ou indignez-vous.
Ce n’est ni reprise, ni retour aux sources, ni recommencement, ni casse-tête, c’est simplement la joie de vous accueillir. À nouveau. Différemment, inévitablement.
Devant, juste là, une scène, un jeu, des gens, des mots, un espace éclairé, souvent éclairant.
Du théâtre.
Réagissez. Apprenez peut-être sur elles, sur l’autre, sur ça et sur avant tout ça.
Échappez-vous. Laissez passer ou non. Restez. Pensez-y. Revenez.
La seule de mes répliques de 2020 que j’ose reprendre, c’est : aller au théâtre, en faire, partager l’expérience scène-salle avec d’autres, ados, enseignant·e·s, adultes en devenir, parents, polémistes, sages, abonné·e·s, adeptes ou à convaincre, est en soi un acte courageux, politique, qui exige parfois une adaptation, une ouverture à d’autres manières de voir. De penser.
Le dialogue quotidien entre le réel et nos idéaux, au TDP, on le souhaite stimulant, actif. Chavirant.
La Salle Fred-Barry, juste à côté, poursuit sa route des pratiques diversifiées.
Nos deux compagnies en résidence se lancent : l’une, Surreal SoReal, avec JONATHAN : LA FIGURE DU GOÉLAND, une ode bilingue à la différence, et l’autre, Les Productions Menuentakuan, avec un cri aussi convivial que pamphlétaire, grâce à ALTERINDIENS.
Puis il y a, unique en sa catégorie, LE SEXE DES PIGEONS, un déambulatoire pour adolescent·e·s où le téléphone est non seulement autorisé mais nécessaire.
Aussi, nous sommes heureux de recevoir le spectacle au masculin FOREMAN de Charles Fournier, qui remportait, en 2019-2020, les honneurs dans la Vieille Capitale.
Trois compagnies aguerries complètent le voyage :
Le Théâtre de l’Opsis poursuit un cycle avec THAT MOMENT – LE PAYS DE CONS, l’œuvre forte d’une autrice moldave.
Pour Le SCRIPTARIUM 2022, Le Clou demande à la juriste réputée Louise Arbour d’être commissaire d’écriture avec les jeunes plumes.
Et qui plus est, le Théâtre Bluff reprend son unanimement délirant LE POIDS DES FOURMIS de David Paquet.
C’est dans et autour d’un paysage qui change sans cesse que le théâtre vit. Le décrivant, le grossissant, le transformant, le devançant. Nos inquiétudes et nos espoirs athlétiques ont besoin de cet art de présence qu’est le théâtre, de cette rencontre entre la parole, la scène et les spectateur·rice·s tous azimuts. Le TDP sait, encore mieux en 2021-2022, accueillir les publics et les artistes et faire vivre entre elles et eux le mouvement sensible des idées.
Voilà, maintenant, c’est à vous de jouer.
Claude Poissant, directeur artistique