
Avec
Gabriel Favreau,
Agathe Lanctôt,
Marie-Ève Perron
et Sasha Samar
► RENCONTRE AVEC LES ARTISTES :
Le mercredi 10 septembre après la représentation de 19h30
À partir de 15 ans
Sujet sensible : Violence conjugale
Résumé
Fable inquiétante aux accents surréalistes, Faon dévoile à petites touches les fragments d’une tragédie. Celle d’un enfant qui doit survivre à l’absence de sa mère ; celle d’une femme qui trouve la fuite comme seul moyen de survie ; celle d’une remontée à travers le temps pour se construire et se comprendre. Une histoire où rôde l’ombre d’un homme et de sa violence et où apparaissent en filigrane des images de forêt, de chasse et la figure aimée de David Bowie…
Après le succès de Ma vie rouge Kubrick, Les 2 Mondes et le metteur en scène Eric Jean sont de retour à la Salle Fred-Barry avec ce récit fiévreux de fuite mais surtout de survie, magnifié par la plume experte de Marie-Christine Lê-Huu (Je cherche une maison qui vous ressemble) et la musique atmosphérique de Viviane Audet. Un obsédant kaléidoscope.
Biographies
Mot de l'autrice
Il est question d’une mère qui abandonne son fils
D’une voiture et de ses phares dans la nuit
D’un plateau divisé en deux espaces symétriques
De quatre interprètes
Bien qu’on ne connaisse pas le nombre de personnages…
C’est comme ça qu’Eric Jean ouvre la conversation sur ce projet qu’à l’époque, il appelle Le Faon. Il me nomme aussi d’autres désirs en envies, en vrac. Il souhaite que je m’inspire librement de Bambi : l’histoire d’une vie dans les bois, de Felix Salten, qui aura cent ans au moment de la création et que plane quelque part sur tout ça l’aura de David Bowie…
Pour une raison quelconque, le caractère incongru de sa proposition m’interpelle. Peut-être parce qu’il y aura l’ami Sasha Samar parmi les interprètes, Julian Blais à la vidéo, Cédric Delorme-Bouchard à la lumière ; des artistes déjà aimés, d’autres que j’ai hâte de rencontrer. Sans doute aussi parce que le terrain de jeu me rappelle celui de mes plus jeunes années d’écriture, avec la bande des défunts Moutons noirs ; un travail dans l’immédiat de la salle de répétition, en interaction avec l’ambiance, la lumière, les images : cette idée d’un théâtre qui se forge ensemble.
Et ensemble, en mars 2023, nous jouons. Avec des règles qui sont un peu celles d’Eric, mais qui nous invitent tous et toutes à nous emparer librement de la matière. Le texte que je livre quelques mois plus tard pour la suite des répétitions doit beaucoup à ces premières explorations ; à la présence généreuse des quatre interprètes et de toute l’équipe de conception ; aux nombreuses images fortes et questions que ces quelques jours de travail ont fait émerger. Il est aussi teinté de la présence souterraine de Bambi, dont subsistent des parcelles enfouies, la nature pleine de lumière et d’ombre, les personnages dont l’emploi a été détourné. Et comme le jeu a été joué jusqu’au bout, David Bowie émerge ici et là de la brume…
Un jour de répétition, en juin 2023, Claude s’est joint à nous. Et il fallait sans doute toute sa curiosité et sa bienveillance pour voir ce jour-là, dans ces tableaux qui peinaient à émerger du noir, le spectacle que Nicolas et lui allaient décider d’accueillir.
Nous ne savions pas que nous nous poserions aujourd’hui dans une maison orpheline de lui. Orpheline de sa fabuleuse manière d’accueillir, d’être, de faire confiance, de rassembler. J’aime croire pourtant qu’il y est et y sera encore. Que l’énorme écho de son absence continuera de vibrer longuement partout où il a aimé être. Et créer.
– Marie-Christine Lê-Huu
Équipe
Assistance à la mise en scène
Thomas Lapointe
Régie
Guy Fortin
Scénographie et accessoires
Pierre-Étienne Locas
Costumes
Marie-Audrey Jacques
Lumière
Cédric Delorme-Bouchard
Musique originale
Viviane Audet
Conception sonore
Viviane Audet et Eric Jean
Vidéo
Julien Blais
Coiffures et maquillages
Justine Denoncourt-Bélanger
Collaboration au mouvement
Danielle Lecourtois
Direction technique
Juliette Papineau-Holdrinet
Direction de production
Sandy Caron
Direction technique à la création
Alexandre Brunet
Stagiaire
Nori Vaillancourt
Dans les médias
Avec leur nouvelle production Faon, Eric Jean et la compagnie Les 2 Mondes proposent un objet scénique riche et sensoriel […] Faon porte la belle griffe d’Éric Jean, un artiste réputé pour créer des univers singuliers. […] Il faut souligner la performance de Marie-Ève Perron et de Gabriel Favreau. […] splendide travail des artistes-concepteurs.
– Critique de Luc Boulanger, La Presse
Évolue dans cette atmosphère dense sans être lourde, et empreinte de mystère, un quatuor de comédiens au ton juste, dont Marie-Ève Perron en mère terrifiée et Gabriel Favreau en fils adulte tourmenté. [...] cette œuvre scénique atypique et somme toute prenante.
– Critique de Sophie Pouliot, Le Devoir
Un conte d’une grande actualité, dont l’étrangeté esthétique instille malaise et inquiétude jusqu’à la toute fin […] Les quatre interprètes, à la présence scénique très différente mais complémentaire, livrent de solides prestations à travers des changements de rythme marqués.
– Critique de Caroline Coicou Mangerel, Jeu, revue de théâtre
Faon est une pièce intéressante, une réflexion sur les impacts d’une violence conjugale trop souvent ignorée par la société [...] À voir
– Critique d'Hugo Prévost, Pieuvre
Les projections vidéo de Julien Blais apportent ce qu’il faut pour voyager dans ce monde exalté. Amie de la compagnie, Viviane Audet a contribué à des ambiances musicales magiques pour nous transporter dans ce rêve éveillé.
– Critique de Michel Jolicoeur, BP Arts
Marie-Ève Perron est magistrale grâce à sa subtilité et sa capacité à ne pas tomber dans l’excès. […] Gabriel Favreau prouve encore une fois son immense talent.[…] Agathe Lanctôt est fabuleuse dans le rôle de cette chasseuse ermite asociale
– Critique de Yanik Comeau, Zone culture
[…] malgré ce sujet lourd, Faon réussit à rester lumineux. C’est une pièce coup de cœur. Elle se regarde avec aisance, parce qu’elle est belle, habitée, et qu’elle ose dire l’indicible tout en offrant une forme d’apaisement.
– Critique de Josiane Stratis, Full sentimentale
J’aime beaucoup l’espace du roman noir, le thriller, toutes ces choses-là. […] J'étais habituée à composer des choses en fragements, en morceaux, en assemblages. […] J’aime que ce soit un casse-tête pour le public. […] Il y a eu beaucoup beaucoup de travail de timing, de précisions, de détails.
– Marie-Christine Lê-Huu, autrice de la pièce, en entrevue avec Johane Despins, Il restera toujours la culture (ICI Première)
On est dans une histoire qui est un peu un thriller : tous les morceaux sont là, mais, comme spectateur, on a à assembler un peu le casse-tête, comme le fait souvent David Lynch. On flirte aussi avec un univers onirique.
– Eric Jean, metteur en scène de la pièce en entrevue à CIBL (Les Aurores)
Espace Prof
Que ce soit pour la sortie d’un groupe d’élèves ou la sortie d’un niveau complet, le Théâtre peut recevoir jusqu’à 800 spectateurs par représentation, sauf dans de rares exceptions.