Le poids des fourmis (2024)

Texte
DAVID PAQUET

Mise en scène
PHILIPPE CYR

Production
THÉÂTRE BLUFF

Le poids des fourmis (2024)

Avec
NATHALIE CLAUDE,
GAÉTAN NADEAU,
ÉLISABETH SMITH et
GABRIEL SZABO

Résumé

Jeanne vandalise des pubs. Olivier rêve qu’on brûle sa génération comme une guimauve. L’état du monde pèse lourd sur les deux ados. Mais voilà qu’une élection scolaire est organisée dans le cadre de la « Semaine du futur ». Catalysés par l’espoir qu’ils pourront changer les choses, Jeanne et Olivier s’affrontent dans une campagne électorale pétrie de discours enflammés, de collusion, d’expéditions ninjas et de foutues licornes.

Après un succès exceptionnel à Avignon l’été dernier, où le spectacle a joué à guichet fermé, accueilli plus de 400 professionnels et fût acclamé par la critique, Le poids des fourmis revient pour son ultime tour de piste au Québec avant de repartir vers l’Europe.

Accueillie en 2019 à la Salle Fred-Barry, la pièce de David Paquet a récolté le Prix littéraire du gouverneur général, puis le Prix Françoise-Graton pour la scénographie périlleuse d’Odile Gamache.

Produite par le Théâtre Bluff (Les Haut-Parleurs, Antioche), la mise en scène de Philippe Cyr révèle à nouveau les qualités de cette farce politique hallucinée.


DANS LES MÉDIAS

« Farce et fable dans des décors improbables, la satire de David Paquet, absurde et incongrue, est réjouissante. Les comédiens québécois y déploient une verve, une violence, un humour ravageur inconnus dans nos contrées. » – Télérama

« Exubérant, généreux et jovial, le jeu est franc et le propos direct. Paradoxalement, on ressort sonné, ému et réjoui. » – Le Parisien

« Une mise en scène, bourrée de trouvailles […] c’est rythmé, formidablement interprété et d’actualité, sans être donneur de leçons. La force de ce spectacle est, notamment, de s’adresser à toutes les générations. » – Le Monde

« Avec Le poids des fourmis, David Paquet et Philippe Cyr ont la délicatesse d’aborder un sujet sérieux sans se prendre au sérieux, de parler de choses graves avec légèreté. Un exercice difficile, un pari réussi haut la main. » – JEU, revue de théâtre

Biographies

David Paquet

Texte

David Paquet

Philippe Cyr

Mise en scène

Philippe Cyr

Nathalie Claude

Interprète

Nathalie Claude

Gaétan Nadeau

Interprète

Gaétan Nadeau

Elisabeth Smith

Interprète

Elisabeth Smith

Gabriel Szabo

Interprète

Gabriel Szabo

Le mot de l'auteur

Pour moi, les auteurs sont des éponges et des sculpteurs : ils
s’imbibent du réel et en sculptent une fiction. Avec Le Soulier,
ma pièce précédente, j’ai porté mon attention sur la santé
mentale ; plus précisément sur le courage des êtres qui souffrent
et la noblesse de celles et ceux qui les aident à ne pas perdre
pied. Après cette incursion au coeur de nos blessures invisibles,
j’ai voulu tourner mon regard vers le tangible et le collectif.
Le poids des fourmis serait plus politique que psychologique.
Cette fois, c’est le citoyen concerné, davantage que l’être fragile,
qui signerait le texte.

J’ai commencé à lire, à questionner, à chercher. Rapidement,
l’éponge a été inondée : désillusion politique et cynisme ambiant,
écoanxiété et urgence environnementale, indifférence et
mobilisation citoyenne, gain personnel versus bien collectif, abus
de pouvoir et corruption. Dur constat duquel s’est dégagée une
question centrale : qu’est-ce que c’est, aujourd’hui, être jeune
et recevoir une Terre malmenée en cadeau ? Comment gardet-
on espoir lorsque « bonne fête » est remplacé par « bonne
chance » ?

En réponse à cette charge, le sculpteur a opté pour une satire
politique. Tout sera exagéré à outrance. Façon idéale, il me
semble, de porter un jugement critique sans marteler le
spectateur d’un propos dont il connaît déjà la gravité. Rire et
réfléchir ne sont pas incompatibles. Au contraire : l’humour
permet un relâchement qui rend digeste ce qui, autrement,
serait difficile à avaler.

Oui, Le poids des fourmis est une radiographie de nos angoisses
collectives, un inventaire des menaces qui nous guettent. Mais,
surtout, la pièce se veut une trêve vivifiante, spécialement pour
une jeunesse qui se trouve confrontée à des problèmes dont
elle n’est nullement à l’origine. L’idée n’est pas de fermer les yeux
devant un horizon incertain. Au contraire : c’est une invitation
à regarder, toutes et tous, en même temps, dans la même
direction. Le poids des fourmis, c’est un rappel qu’ensemble,
non seulement tout est moins lourd à porter, mais plus facile
à déplacer. À transformer.

– David Paquet

Le mot du metteur en scène

Nous vivons dans une ère de grande conscience. Nous sommes
bien au fait de tous les problèmes du monde, mais face à
l’inadmissible il est parfois difficile d’avoir une emprise sur les
choses. Parfois difficile de poser des gestes et de croire que nos
actions ont un réel impact. C’est peut-être de là que naît notre
anxiété, face à tous les défis que l’humanité doit relever, face à
l’inertie collective.

Qu’est-ce que le théâtre peut bien apporter comme solution ?
Il semble faire partie du problème avec ses décors, ses
nombreux déplacements et ses propos parfois vertueux.
Pourtant, j’ai l’intime conviction qu’il faut que les points de vue
s’entrechoquent. Il faut que ce rassemblement d’humains dans
un même lieu provoque la discussion, une discussion nourrie
par le sensible, par la rencontre des corps entre eux, par des
esthétiques étonnantes, par des mots inconfortables, des
réalités distortionnées. Nous devrions sortir d’un théâtre et
avoir eu l’occasion de regarder les enjeux sous un nouvel angle,
avec les yeux des autres et ainsi comprendre la substance de
ceux qui nous apparaissent trop souvent incompréhensibles.

C’est ce que nous voulons en déformant l’école de Jeanne
et Olivier dans tous les sens. Cette école qui n’a rien de réel,
une école prétexte pour parler des rapports de forces, de nos
responsabilités, de nos efforts, mais surtout de nos paresses.
Si cette école existait, elle serait fermée par décret ministériel,
mais imaginer le pire des mondes nous aide à le prévenir. C’est
une manière de contempler l’intolérable et de trouver la force
d’y mettre un point final.

Je veux croire qu’ensemble, nous avons la balance du pouvoir.

– Philippe Cyr

Équipe

Assistance à la mise en scène
VANESSA BEAUPRÉ

Scénographie
ODILE GAMACHE

Costumes
Étienne-René CONTANT

Lumière
CÉDRIC DELORME-BOUCHARD

Conception sonore CHRISTOPHE LAMARCHE-LEDOUX

Direction de production
ÉMANUELLE KIROUAC-SANCHE

Direction technique de création
MÉLISSA PERRON

Technique
Michel Saint-Amand et Frédérick Bélanger

Régie
Ariane Brière

Codirection artistique
MARIO BORGES et JOACHIM TANGUAY

Dans les médias

C’est un véritable mélange d’émotions que l’on ressent en tant que spectateur·rice, passant du fou rire à la révolte, au pessimisme, puis à l’espoir. […] La mise en scène colorée marque le clou du spectacle à mon avis par son ingéniosité et l’imagination qui y est déployée.

– Critique de Lauriane Chioini, Boucle Magazine

Farce et fable des dans décors improbables, la satire de David Paquet, absurde et incongrue, est réjouissante. Les comédiens québécois y déploient une verve, une violence, un humour ravageur inconnus dans nos contrées.

– Télérama (France)

Exubérant, généreux et jovial, le jeu est franc et le propos direct. Paradoxalement, on ressort sonné, ému et réjoui.

– Le Parisien (France)

(...) une mise en scène, bourrée de trouvailles (...), c’est rythmé, formidablement interprété et d’actualité, sans être donneur de leçons. La force de ce spectacle est, notamment, de s’adresser à toutes les générations.

– Le Monde (France)

Avec Le poids des fourmis, David Paquet et Philippe Cyr ont la délicatesse d’aborder un sujet sérieux sans se prendre au sérieux, de parler de choses graves avec légèreté. Un exercice difficile, un pari réussi haut la main.

– Critique de Michelle Chanonat, JEU, revue de théâtre

Espace Prof

Que ce soit pour la sortie d’un groupe d’élèves ou la sortie d’un niveau complet, le Théâtre peut recevoir jusqu’à 800 spectateurs par représentation, sauf dans de rares exceptions.